dériver [2]
vt (dé-ri-vé)
- 1Faire sortir les eaux du fil de leur courant, les détourner de leur cours au moyen d'un canal de dérivation.
Par extension, en termes de médecine, dériver les humeurs, les faire couler d'un côté différent de celui où elles se portaient.
- 2Fig. Terme de grammaire. Faire provenir. D'où dérivez-vous ce mot-là, c'est-à-dire quelle racine lui donnez-vous ?
- 3 vi Être détourné de son lit, en parlant des cours d'eaux. On a pratiqué des rigoles par lesquelles les eaux du fleuve dérivent dans ce canal.
- 4 Fig. Avoir sa cause, prendre son origine. C'est de là que dérivent tous nos malheurs.
Et maintenant ces deux âmes pieuses, touchées sur la terre du même désir de faire régner les lois, contemplent ensemble à découvert les lois éternelles d'où les nôtres sont dérivées
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses
. [Montesquieu, L'esprit des lois]Terme de grammaire. Tirer sa formation d'après certaines règles. Le plus grand nombre des mots français dérivent du latin.
- 5Se dériver, vpron Être dérivé. Ces eaux se dérivent d'une rivière. Ces mots se dérivent aisément les uns des autres.
- rechercher